La convention médicale de 2016 pour encourager une meilleure répartition des médecins sur le territoire a mis en place des aides à l’installation. Un document de la Caisse nationale d‘assurance maladie démontre que ces aides financières n’ont pas fait reculer les déserts médicaux alors qu’elles ont un coût élevé pour la Sécurité sociale. L’UNSA demande la mise en place de mesures de régulation pour l’installation des médecins.

On le supposait, les chiffres de la CNAM le démontre, les aides pour inciter les médecins à s’installer dans les déserts médicaux ne fonctionnent pas. Ainsi, seulement 2.085 médecins (dont 85% de médecins généralistes) ont décidé d’adhérer au contrat d’aide à l’installation depuis sa création en 2017. 
Seulement 400 médecins adhèrent chaque année à ce dispositif. 
Ils perçoivent une aide moyenne 40 000 euros pour s’installer en zone démographie médicale sous dense.

Au total près de 71 millions d’euros ont été attribués entre 2017 et 2020 pour un résultat extrêmement décevant, car ces aides à l’installation ne permettent pas d’effacer les inégalités territoriales.

Pour autant la situation s’améliore pour certain nombre de professions médicales comme par exemple les sages femmes, les infirmières, les orthophonistes ou encore les masseurs kinésithérapeutes.
Pour ces professions, les dispositifs incitatifs ont été couplés à des contraintes d’installation en zone sur dotées. 
Cela démontre qu’imposer une régulation dans l’installation des professionnels de santé est possible, et qu’elle fonctionne.

Pour l’ UNSA il est urgent que l’État garantisse l’accès à un médecin à tous, sur l’ensemble du territoire national. 
Il faut donc en finir avec la liberté d’installation pour les médecins libéraux afin de faire reculer les déserts médicaux.
 



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