Les mesures prévues par le Gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat vont être débattues à l’Assemblée nationale. Pour l’UNSA cela devra être l’occasion de faire plus et mieux.

Les primes, bons, ristournes, boucliers, ne sont pas à rejeter et personne notamment parmi les plus fragiles ne peut considérer ces mesures comme symbolique. 
Mais l’UNSA tient à rappeler que les attentes des salariés et des agents concernant une revalorisation de leur salaire étaient déjà fortes avant cette période d’envolée de l’inflation.

Au-delà de l’urgence, il faudra que les pouvoirs publics comme le patronat garde en tête cette exigence qui crée un cocktail social explosif. 
Une meilleure rémunération, grâce à une meilleure répartition des richesses produites, une amélioration des conditions de travail et un renforcement de notre protection sociale seront à l’agenda des prochains mois.

Ici où là des mouvements sociaux, parfois spontanés, l’ont exprimée depuis quelques semaines.

L’UNSA appelle donc les employeurs et le Gouvernement à la responsabilité. Nous touchons désormais la limite des aides accordées sans contreparties tangibles aux entreprises, surtout quand dans le même temps, on demande aux actifs d’être quasiment les seuls à faire des efforts supplémentaires pour l’équilibre des comptes sociaux ou des comptes publics.

Les allégements de cotisations sociales pour les employeurs continuent de grever les ressources de la protection sociale.

C’est aussi pour cela que l’UNSA revendique des avancées en salaires avec les cotisations qui vont avec.

Pour de meilleurs services publics comme pour une meilleure redistribution et pour financer la transition écologique, l’UNSA souhaite sortir du dogme du toujours moins d’impôt. 
Elle revendique au contraire un impôt sur le revenu plus progressif avec une tranche de plus pour les plus hauts revenus, et pose la question d’une imposition nouvelle sur les « superprofits » et une contribution plus importante des plus grands patrimoines. 
C’est une question de justice, mais c’est aussi un besoin pour notre économie qui serait bien plus pénalisée par une crise sociale que par la satisfaction des revendications salariales.

Pour l’UNSA, la justice sociale et la transition écologique sont indissociables. Le Gouvernement et les employeurs doivent se préparer à faire des compromis, pas seulement avec les parlementaires mais aussi avec la réalité sociale de notre pays.

Bagnolet, le 8 juillet 2022

Laurent Escure, Secrétaire général



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